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Le médiéviste devant ses sources. Questions et méthodes, sous la direction de C. Carozzi et H. Taviani‑Carozzi, Publications de l’Université de Provence, collection Le temps de l’histoire, 2004, 314 p.

Andrea Martignoni
p. 63-64
Référence(s) :

Le médiéviste devant ses sources. Questions et méthodes, sous la direction de C. Carozzi et H. Taviani‑Carozzi, Publications de l’Université de Provence, collection Le temps de l’histoire, 2004, 314 p.

Texte intégral

1« Tout est document », aiment répéter les historiens. Les médiévistes, notamment Pierre Toubert et Jacques Le Goff dans leur Une Histoire totale, chérissent l’idée importante de « document-monument » qui ébranle avec force une innocence supposée dudit document : « le document n’est pas innocent. Il résulte d’un montage conscient ou inconscient de l’histoire, de l’époque, par la société qui l’a produit d’abord, mais aussi des époques successives pendant lesquelles il a continué à être manipulé, fût-ce par le silence ».

2Les différentes contributions réunies dans ce recueil tentent de repenser les documents. Les auteurs reviennent aux sources dans une écoute attentive. Ils s’interrogent sur les méthodes qui devraient guider l’historien dans ses approches. Quelle est la vérité de sources ? Quelles sont leurs lumières et leurs ombres, leurs cris et leurs silences ? Quelle est l’autorité qui en garantit la véracité et à quelle autorité se référent-elles ? Que racontent-elles, pourquoi, pour qui ? Des questions qui tissent la trame de cet ouvrage tout à fait précieux.

3Deux grands ensembles structurent la réflexion. Le premier, « Ordre du monde et temps du salut », est un voyage à travers chroniques, nécrologes, obituaires, décrétales pontificales, sources juridiques, sermons, images, registres de greffier et laudes civitatum. Le deuxième, « Ordre et société », traite des sources monastiques comme les délibérations du chapitre général des chartreux, mais aussi des sources fiscales et financières, des délibérations communales, des registres des notaires, des actes de reconnaissances provençaux et des chroniques urbaines.

4Revenir aux sources donc, non pas pour en dresser un inventaire exhaustif ou une analyse typologique complète – l’entreprise de Brepols « Typologie des sources du Moyen Âge occidental » s’en charge – mais en essayant de dévoiler la vision du monde qui les habite.

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Pour citer cet article

Référence papier

Andrea Martignoni, « Le médiéviste devant ses sources. Questions et méthodes, sous la direction de C. Carozzi et H. Taviani‑Carozzi, Publications de l’Université de Provence, collection Le temps de l’histoire, 2004, 314 p. »Questes, 7 | 2004, 63-64.

Référence électronique

Andrea Martignoni, « Le médiéviste devant ses sources. Questions et méthodes, sous la direction de C. Carozzi et H. Taviani‑Carozzi, Publications de l’Université de Provence, collection Le temps de l’histoire, 2004, 314 p. »Questes [En ligne], 7 | 2004, mis en ligne le 15 janvier 2014, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/questes/2811 ; DOI : https://doi.org/10.4000/questes.2811

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